| Résumé |
Pour l’ensemble du pays, l’incidence de la pauvreté parmi les ménages s’élève à 36,9 pour cent, ce qui, sous certaines hypothèses, conduit à un ratio de pauvreté de 44,8 pour cent parmi les individus. On observe également que la pauvreté en termes de ménages et d’individus semble, a priori, plus élevée à Ndzouani et Mwali, comparativement à Ngazidja - respectivement, 38,4, 37,8 et 35,3 pour cent, soient 46,4, 49,1 et 42,7 pour cent en termes d’individus. Toutefois, le test de dominance stochastique de deuxième ordre ne permet pas de trancher quant à l’ordre des distributions entre Ngazidja
et Mwali. En fait, la pauvreté prévaut surtout en milieu rural, notamment à Ndzouani, ce dernier contribuant à 78,8 pour cent de la pauvreté des familles aux Comores. Par ailleurs, la prise en compte des segments du marché du travail fait apparaître quatre groupes relativement distincts, en fonction ratios de pauvreté - par exemple, en termes de ménages : (i) ménages dont le chef est un salarié protégé - 25,5 pour cent ; (ii) familles gérées par un salarié non protégé, un indépendant du secteur informel ou un apprenti-aide familial - entre 30 et 35 pour cent ; (iii) sous-groupes ayant à leur tête un agriculteur vivrier, un agriculteur de rente, un chômeur ou un inactif - entre 38 et 39 pour cent ; (iv) familles gérées
par un micro entrepreneur, un éleveur ou un pêcheur - 46 à 54 pour cent. En définitive, trois groupes socio-économiques expliquent près des deux tiers de la pauvreté nationale : les ménages d’agriculteurs - 30,2 pour cent -, les familles de salariés non protégés - 15,8 pour cent -, et les ménages ayant à leur tête un inactif - 19,6 pour cent. |