| Description |
Le document renferme les grandes lignes du projet en passant par la mise en place des documents administratifs,finaciaire, les équipes, les locaux, les matériaux, la phase du collecte, de codification, la saisie, enfin la phase du traitement et la production des tableaux des resultats |
| Résumé |
L'agriculture demeure le secteur prépondérance de l'économie Comorienne. Elle participe pour environ 40% à la formation du PIB, rapporte l'essentiel des recettes d'exportation et emploie prés de 60% de la population active, selon le recensement général de la population et de l'habitat de 1991.
Malgré son importance, il demeure un secteur à problèmes. La demande en produits vivriers qui suit la croissance démographique (2,7% par an) est en constante augmentation par rapport à une production vivrière stagnante qui ne suit pas cette demande. En effet, la production vivrière a connu une baisse régulière de productivité depuis quelques années due essentiellement à une réduction de la fertilité des sols , une législation foncière inadéquate qui ne favorise pas l'investissement privé en faveur de la protection des sols, une démographie galopante et un contexte macro-économique assez difficile.
Ainsi la capacité du pays à couvrir ses besoins alimentaires par la production interne se réduit d'année en année, occasionnant l'augmentation des importations alimentaires qui elles- mêmes sont très difficilement financées. D'une manière générale les exportation ne couvrent qu'environ 18% des importations. Les importations alimentaires ont atteint en 1996 un total de 31000 tonnes de riz, 2500 tonnes de viandes, 3600 tonnes de farine de blé, de l'huile, du sucre, des produits laitiers, qui ensemble représentent plus de 40% des importations totales. La demande potentielle en produits d'origine animale 'lait, viande, œuf, produits laitiers) est relativement forte : en 1998, le pays a importé 2213 tonnes de viande et 2500000 litres de lait.
Par ailleurs, depuis plusieurs années les recettes d'exportation des principales cultures de rente (vanille, ylang, girofle) sont en baisse du fait de la concurrence sur les marchés internationaux. Il s'en est suivi un déséquilibre de la balance commerciale, de la balance des paiements et des difficultés de l'Etat à financer ses programmes de développement.
En somme, le secteur mérite une attention particulière. Il peut être source de croissance, comme il peut être source de déséquilibre économique. Le secteur agricole demeure un secteur où la carence des données fiables est la plus marquée. Les quelques renseignements disponibles proviennent des estimations subjectives des vulgarisateurs agricoles, qui ne disposent d'aucune méthodologie. Afin de mieux planifier ce secteur et concevoir une politique agricole mieux adaptée, le Gouvernement Comorienne a besoin d'informations fiables et à jour sur la structure de la population agricole, ainsi que sur des exploitations agricoles et leur évolution dans l'espace et dans le temps.
Bien qu'une enquête sur la structure du secteur agricole ait eu lieu en 1987, un recensement Général de l'Agriculture (RGA), n'a jamais eu lieu aux Comores . La réalisation du recensement agricole constituera un facteur de base pour l'orientation des décisions en matière de planification agricole, de formulation de politiques de sécurité alimentaire. Ce recensement permettra au Gouvernement de mieux mesurer l'impact des différentes actions pour le développement du secteur rural à travers, entre autres, la disponibilité des données de statistiques agricoles complètes, fiables et à jour.
Le Gouvernement Comorien a donc décidé de réaliser son premier recensement agricole. Toutefois, il s'est rendu compte qu'il manquait des compétences techniques nationales dans ce domaine. Par conséquent, le Gouvernement a demandé l'assistance de la FAO, au titre de son programme de Coopération Technique, pour l'aider dans la conception et la mise en œuvre du Recensement Général de l'Agriculture (RGA), suivi de la mise en place d'un système permanent de Statistiques Agricoles (SPSA). |